Ce prix littéraire est remis chaque année depuis 2017

Ce Prix littéraire du diocèse d’Autun est remis chaque année depuis 2017 par Monseigneur Benoît RIVIERE, évêque d’Autun. Le lauréat est choisi par un jury composé de prêtres et de laïcs de Saône-et-Loire. La sélection est établie sur la base de romans français primés l’année précédente par les plus prestigieux prix littéraires français.

Le choix du lauréat se porte sur la perception dans son roman, de signes d’espérance, d’un certain rapport à la vie et à la mort, de « traces » d’incarnation ou de résurrection. Ce prix est ainsi nommé en hommage à un évêque d’Autun, le Cardinal Adolphe Louis Albert Perraud (1828-1906), historien et membre de l’Académie Française.

En 2023 Antoine WAUTERS, a reçu le prix pour son livre Mahmoud ou la montée des eaux aux Editions Verdier

Ce prix diocésain, créé en 2017, est ainsi nommé en hommage à un évêque d’Autun, le Cardinal Adolphe Louis Albert Perraud (1828 – 1906), historien et membre de l’Académie Française. Cette dénomination honore la mémoire de ce lettré cardinal, et illustre le lien toujours actuel, vivace et nécessaire, entre l’Eglise et le monde de la culture. C’est donc, pour l’Eglise catholique, une façon de porter un regard de foi et de bienveillance sur l’édition contemporaine française.

Il est décerné par un jury dont les membres sont des prêtres et des laïcs de Saône-et-Loire, lecteurs de romans contemporains. La sélection est établie sur la base de romans édités en français et primés l’année précédente (ici, 2022) : Goncourt, Renaudot, Femina, Medicis, Grand Prix des lectrices de Elle, prix des Maison de la presse, Prix du Livre Inter, Prix Goncourt des lycéens et Grand Prix du roman de l’Académie française.

Les critères d’attribution de ce prix

Les critères de choix correspondent à la perception de signes d’espérance, d’un certain rapport à la vie et à la mort, de traces d’incarnation ou de résurrection. Notre jury ne cherche pas à « baptiser » le roman de son lauréat mais reçoit l’ouvrage avec un certain regard, celui du chrétien qui se pose, dans la foi, la question du drame de la condition humaine, et discerne des signes d’espérance et, au-delà, de foi. Il s’interroge avec, par exemple, cette question : les personnages principaux montrent-ils des capacités à aimer ?

Une histoire, vraie ? en Syrie

En désignant Mahmoud ou la montée des eaux, les membres du jury ont reconnu, à travers la personnalité attachante de son héros humble et patient, certaines valeurs issues du fond de l’esprit et des actes humains. L’amour de cet homme, la fidélité de son attachement à sa famille, son goût pour la liberté envers et contre tout, triomphent courageusement dans ce contexte très difficile de la Syrie.

Un hymne délicat à l’amour

La beauté littéraire de ces pages, qui osent la poésie du vers libre, cet hymne à l’amour, ce plaidoyer de la vie plus forte que la mort « donnent envie de vieillir », selon un membre du jury. D’autres remarquent la profondeur de ce regard sur la vieillesse « qui n’est pas un naufrage » car elle porte « la vie de tous ceux qui sont ou ont été là ».

Un « Noé » d’aujourd’hui en Syrie

Le lecteur suit ce chemin de la persévérance, de la confiance, relevant la place si essentielle de la femme et partagent, dans leurs détails suggérés, les affres du peuple syrien. Mahmoud est « le Noé d’aujourd’hui ». Les résonances bibliques de ce territoire lié à l’Euphrate et ses vicissitudes à travers les âges, d’inondations en débordements, d’engloutissements en barrages, encouragent l’élan de la fraternité universelle. Un sentiment de paix règne finalement au fond de cette eau et dans le cœur de cet homme qui cherche sans haine le repos.

Profond et lumineux

Le jury dans son unanimité a exprimé ces mots : bouleversant, aussi profond que ce lac, où tout devient limpide, lumineux. L’eau est à la fois signe de mort et de vie. Dans la plongée du baptême, le futur chrétien s’arrache à la mort vers la résurrection promise en Christ à tous. L’issue du roman laisse - et les membres du jury ont noté cette délicatesse de l’auteur - une liberté d’interprétation avec ce « j’ignore, j’ignore ».

Entre espérance et désespoir, le cœur de l’homme balance en permanence. Son fragile et nécessaire équilibre tient à une surface, à ce que les yeux en pénètrent en une contemplation fascinée pour lui-même et fascinante pour les autres, ses lecteurs.


En 2022 Colum McCANN  a reçu le prix du Cardial Perraud pour Apeirogon aux Editions Belfond

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En 2021, le prix du Cardinal Perraud a été relis à Madame Caroline Laurent pour son roman, Rivage de la colère. aux éditions Les Escales

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En 2021, pour 2020, le prix du Cardinal Perraud a été remis à Monsieur Luc Lang pour son roman, la Tentation aux éditions stock

Lauréats du Prix Cardinal Perraud du roman

  • Année 2017 
    Marcus MALTE pour Le Garçon. Editions Zulma
  • Année 2018
    Alice ZENITER pour L’Art de perdre. Editions Flammarion
  • Année 2019
    Valérie PERRIN pour Changer l’eau des fleurs. Editions Albin Michel
  • Année 2020
    Luc LANG pour La tentation. Editions Stock
  • Année 2021
    Caroline LAURENT pour Rivage de la Colère. Editions Les Escales
  • Année 2022
    Colum McCANN pour Apeirogon. Editions Belfond
  • Année 2023
     Antoine WAUTERS pour livre Mahmoud ou la montée des eaux. Editions Verdier