N°7 du 1er avril 2022

Le pape François a demandé que les évêques du monde entier, avec l’ensemble du peuple de Dieu, se joignent à lui dans un acte de consécration posé simultanément à Rome et à Fatima : confier et consacrer au cœur immaculé de la Vierge Marie les peuples de Russie et d’Ukraine, au jour de la fête de l’Annonciation.

Je m’y suis joint, avec la communauté des moines de l’abbaye Sainte Marie de la Pierre qui Vire, avec le groupe de prêtres participant à la retraite annuelle prêchée par Anne-Marie Pelletier, et, j’en suis sûr, avec beaucoup d’entre vous diocésains d’Autun.

Ce geste liturgique que le pape a posé avec sobriété lors d’une veillée pénitentielle, est donc un acte de foi communautaire. Il nous entraîne à approfondir notre amour fraternel envers des peuples différents de nous, et si semblables aussi par bien des aspects, historiques et géographiques. L’espérance de la paix nous travaille intérieurement, autant pour ces peuples de Russie et d’Ukraine que pour nous-mêmes. Voulons-nous la paix et travaillons-nous à la paix, chaque jour ? Et la recevons-nous au milieu de la nuit, comme une promesse et un don d’en-haut ?

Ce geste est aussi un approfondissement de notre relation avec la Vierge Marie. Une mère souffre de la souffrance de ses enfants. Et ses enfants, bien souvent, l’ignorent. Ils ne perçoivent pas que le mal qui les atteint transperce le cœur de la Mère de Jésus, d’autant plus profondément que ce cœur est immaculé. Et seul l’amour éprouve à ce degré de communion la douleur qui bouleverse l’être aimé. Marie, dont le cœur est sans repli et sans ombre, donné au Christ dans une liberté immense, aime ces peuples de Russie et d’Ukraine d’un amour maternel et pur. Nous voulons avoir en nous ses sentiments et nous unir à son intercession pour les peuples qui souffrent de la guerre.

Cette semaine qui vient de s’écouler a débuté, le 21 mars, par la mort paisible et priante de Mgr Raymond Séguy, homme de foi et homme persévérant jusqu’au bout dans la fidélité de la prière et dans l’attention concrète envers ceux que Dieu avait mis sur sa route. Nous prions pour le repos de son âme, et nous demandons pour nous-mêmes, actuellement, un nouvel élan de confiance dans la Providence de Dieu qui nous devance et nous protège.

+ Benoît RIVIERE