éditorial de l'église d'autun
Elections législatives

N° 11 du 3 juin 2022
Notre pays va prochainement élire ses 577 députés, qui auront la responsabilité d’élaborer et de voter les lois, ainsi que celle de veiller sur l’action du gouvernement. L’existence et le fonctionnement du Parlement, à côté du Sénat, permettent à un pays démocratique comme le nôtre, un équilibre entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Dans la pratique de la 5e République, dont la constitution remonte à 1958, ce n’est pas le Parlement qui choisit le Premier Ministre, ni un parti majoritaire, mais c’est directement le Président de la République qui opère le choix.
Le rôle du Parlement, équilibré par celui du Sénat, n’est pas de se substituer au pouvoir exécutif, mais de permettre le déploiement du débat démocratique à l’intérieur duquel s’élaborent les lois, soit venant de projets préparés par le gouvernement, soit venant d’initiatives directes de députés, l’ensemble étant régulé naturellement à l’intérieur d’un cadre fixé par la constitution de notre pays.
Nous sommes donc convoqués pour élire nos représentants à cette instance majeure de la vie de notre pays. Je vois plusieurs éléments entrant en ligne de compte pour ce prochain vote important. Tout d’abord notre liberté personnelle, capable de prendre le recul nécessaire à un choix, et capable de faire ce choix positivement. Ensuite, je vois, parmi d’autres bien sûr, trois axes à poursuivre, et dans lesquels j’aimerais voir notre pays entier s’impliquer :
- La transformation de nos modes de vie et de consommation, pour un plus grand respect de l’écologie intégrale. La sobriété ne s’impose pas, évidemment, mais nous pouvons la choisir et nous y impliquer.
- La transformation de l’école et de l’université, avec la revalorisation de tous les métiers.
- La mise en valeur, à tous les niveaux, du principe de subsidiarité.
Ajoutons que le fait du non-cumul des mandats permet à nos députés de se vouer davantage à l’écoute des attentes de notre peuple, et à l’élaboration des lois dans le respect de ces attentes. Ajouterais-je que la confiance que nous placerons en eux va de pair avec une certaine exemplarité de leur propre comportement citoyen, tant dans la mesure équilibrée de leur parole, que dans le respect qu’ils manifesteront envers la vie fragile de chaque être humain, du début à la fin.
+ Benoît RIVIERE