N° 14 du 2 septembre 2022

La période estivale a permis pour beaucoup d’entre nous, je l’espère, de vivre un peu autrement, en allant moins vite, en choisissant des activités et des rencontres qui font du bien, en prenant du repos et du « recul ».

A présent, nous choisissons de nous engager dans une autre période de vie, peut-être dans des missions nouvelles, en tous les cas dans un esprit de confiance ravivée, de collaboration heureuse avec les autres, et bien sûr avec un goût renouvelé pour accueillir et transmettre la joie de l’évangile.

J’ai été pour ma part touché au cours de cet été par la générosité et le bonheur de servir, observés chez bon nombre de jeunes adultes, la plupart du temps, mariés et ayant des enfants. Leur manière d’envisager les choix professionnels et d’envisager leurs engagements dans des projets collaboratifs est délibérément altruiste : est-ce que cela fera du bien aux autres ? est-ce que je contribuerai avec d’autres à des œuvres allant dans le sens d’une meilleure vie pour les plus démunis ?

J’entends chez des jeunes adultes et chez des anciens aussi : est-ce que ce que je fais actuellement, a vraiment du sens ? Sinon, je change de route ; je risque peut-être de me trouver en précarité, mais c’est pour me donner dans une mission qui vaut vraiment la peine pour ma famille.

Les métiers classiques sont en perpétuels changements ; certains disparaissent, et de nouveaux métiers voient le jour. Il paraît qu’une partie importante des activités professionnelles actuelles n’existeront plus dans 20 ans, et que de nombreux nouveaux métiers apparaîtront. Cela favorise la souplesse dans les projets de chacun, et permet aussi des évolutions dans la vie professionnelle qui ne tiendront pas seulement au salaire, mais à un projet réellement social et écologique.

Loin de nous décourager, cet état de fait est comme donné à travers lequel les croyants peuvent entendre la Parole que Dieu leur adresse, dans ces changements-là eux-mêmes. Entendons-nous le cri silencieux des sans-voix ? Pouvons-nous sortir de nos habitudes pour nous risquer à travailler et à collaborer mieux avec d’autres ? Est-ce que la Parole de Dieu et la prière nourrissent vraiment notre vie entière et celle de ceux avec qui nous sommes liés ?

En ce début d’année, j’adresse mes vœux de bonheur à ceux et celles qui poursuivent leur chemin d’engagement dans la foi et l’amour, à ceux et celles qui arrivent dans le diocèse, à ceux et celles qui prennent des engagements nouveaux.

Quelle joie et quelle grâce d’être appelés à travailler ensemble pour la vigne du Seigneur !

+ Benoît RIVIERE