Le mot de Monseigneur Rivière, le 25 mars 2020

 

 

Autun, le 25 mars 2020, fête de l’Annonciation

Bonjour à chacun et à chacune, aujourd’hui, vous entendrez sonner les cloches des églises à 19h30. Vous entendrez que la vie est espérance. Qu’est-ce que la vie, sinon espérer être en relation vraie et pure avec les autres, et laisser jaillir la vie ?

Beaucoup éprouvent, en ces temps-ci plus particulièrement, la soif de relations vraies et respectueuses avec les autres. Beaucoup pressentent qu’en Dieu est la source de la vie. Et beaucoup se demandent : « Qui nous fera connaître le bonheur ? »

Grâce au « oui » de Marie, femme de Nazareth, Dieu vient nous offrir le bonheur. Il devient l’un de nous, pour nous réapprendre la vie qu’il nous a donnée à l’origine. Et cette rencontre de l’ange avec Marie, dans l’humble maison familiale, n’est pas loin de nous. Elle nous est offerte dans la foi aujourd’hui, dans nos maisons.

C’est aujourd’hui l’Annonciation ! Pour nous donner la vie véritable, pour la transfuser en nous et entre nous, Dieu vient prendre chair de notre chair, il devient homme, il s’unit à nous pour toujours, au point de faire chez nous sa demeure. Et la Vierge Marie est, dans ce sens véritablement, notre mère spirituelle.

Il nous est demandé de rester chez nous en ce temps éprouvant, mais nous voulons que ce temps soit celui d’un renouveau intérieur profond pour notre pays tout entier. Nous voulons apprécier la vie bonne, plus forte que les découragements et plus forte que les condamnations. Nous voulons prier dans le calme, et accomplir aussi nos tâches quotidiennes dans le calme.

Ce 25 mars est jour d’Annonciation. Pour cela je vous demande de prendre votre chapelet et de rejoindre l’immense humanité priante.
Lisez le récit de l’Annonciation, dans votre Bible au chapitre premier de l’évangile selon saint Luc.
Prenez le temps d’écouter ce que Dieu dit à l’intime du cœur humain disponible, parce que Dieu est l’ami du cœur humain.
Et au moment où vient le soir, en entendant les cloches sonner, disposez à vos fenêtres des bougies allumées. Elles diront votre foi en la lumière du Christ, plus forte que les ténèbres. Elles diront votre désir d’entrer tous dans la paix de Dieu, avec Marie.


La prière du chapelet

Nous prierons en communion par l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie en nous unissant au chapelet récité, à Lourdes, chaque jour. Nous demanderons à Marie de nous protéger et de nous aider à mieux accueillir Jésus dans nos maisons, dans nos coeurs, dans nos vies comme elle l’a fait elle-même pour nous: «Que tout m’advienne selon ta parole» (Lc 1, 38) – [1re dizaine].

Nous confierons à Marie qui devient Mère du Sauveur et qui deviendra notre Mère, nos frères et soeurs malades, nos frères et soeurs soignants, notre communauté humaine éprouvée. Nous lui dirons que nous voulons les aimer comme nous aimons Jésus, «le fruit béni de ses entrailles» (cf. Lc 1, 42), Lui qui a pris sur lui nos souffrances et nos péchés [2e dizaine].

Nous pourrons aussi confier nos craintes et nos doutes à celle qui fut toute bouleversée et s’interrogea: «Comment cela va-t-il se faire?» (Lc 1, 34). La peur d’une vie remise à Dieu, différente de celle dont nous rêvons, rejoint la peur de la mort. Marie la connaît de l’intérieur et nous pouvons lui dire sans cesse: «Prie pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort», comme l’Église nous l’a appris [3e dizaine].

Enfin, poussés par l’Esprit, nous pourrons dire à Jésus: «Guéris-nous!» Nous ne savons pas quelle sera la réponse sinon que, dans quelques jours, nous fêterons la passion, la mort et la résurrection de Jésus, le premier-né d’une multitude de frères qu’il fait entrer dans la vie de Dieu [4e dizaine.]

[5e dizaine avec intentions particulières].



La prière du chapelet à la Grotte de Lourdes