Service diocésain pour la relation avec les musulmans (SDRM)

« Je désire vraiment que le dialogue entre nous aide à construire des ponts entre tous les hommes, si bien que chacun puisse trouver dans l'autre, non un ennemi, non un concurrent, mais un frère à accueillir et à embrasser. »
Pape François, Discours au corps diplomatique (22 mars 2013 – Rome)

Les missions du SDRM
• Informer et former sur les thèmes de l’islam et du dialogue interreligieux,
• Mettre en réseau les personnes et organisations agissant pour la rencontre avec les musulmans, et assurer la communication dans ce domaine,
• Accompagner les personnes, groupes, paroisses qui ont à vivre la rencontre avec les musulmans et avec l’islam dans leur quotidien ou dans leur vie familiale.
L’équipe du SDRM

Le contexte
De nombreuses rencontres se font ici et là dans le diocèse, sans bruit, avec amitié et respect pour trouver les voies d’une vie en société partageant des valeurs communes, chacun mettant en œuvre les principes fondamentaux de sa propre religion. Des formations ont été proposées ces dernières années par le diocèse, des évènements sont organisés en différents lieux (Mazille, Taizé, Autun, Mâcon, Chalon). L’objectif du SDRM est de donner davantage de lien entre ces initiatives, de leur donner de la visibilité, de les faire connaître pour pouvoir dire : « C’est possible » en vue de changer les regards et de favoriser les relations avec la communauté musulmane. Le SDRM propose également d’avancer dans la connaissance de l’islam et dans l’apprentissage du dialogue au travers des itinéraires de formations et des conférences. Sensible aux situations vécues dans certaines communautés paroissiales et dans certaines familles, le SDRM met en œuvre un accompagnement adapté de la communauté chrétienne et de ses membres dans ce chemin de la rencontre.
Pour cela, le SDRM est à l’écoute, attentif aux événements qui marquent les chrétiens dans leur rapport avec les musulmans, recueillant les échos de ce qui se vit entre chrétiens et musulmans dans les quartiers, les milieux scolaires, les associations, le monde de la santé.
Le mariage interreligieux
L’évolution de la société française élargit la diversité des rencontres possibles et le nombre de mariages entre jeunes de religions différentes est en progression. Cette situation doit être appréhendée avec sérénité dans le respect des personnes et des croyances respectives. Il n’y a pas de schéma-type et chaque couple est une histoire particulière. L’accompagnement des familles et des prêtres dans cette démarche parfois déroutante fait partie de la mission du SDRM.

Pourquoi un service pour les relations avec les musulmans ?
Institué au mois d’août 2017 par Mgr Benoît Rivière, le Service diocésain pour les relations avec les musulmans (SDRM) commence sa mission dans le diocèse. Sa création répond à plusieurs attentes.
Un constat : la religion musulmane est la deuxième religion en France, et cela interroge la société et l’Eglise. Dans un diocèse où le multiculturalisme est une évidence, nous ne pouvons rester indifférents à l’évolution de la société qui nous entoure et à la présence d’autres croyants que nous devons chercher à comprendre et à estimer pour ce qu’ils sont, pour ce qu’ils croient. C’est une des conditions majeures pour une humanité réconciliée vivant en paix, aussi bien dans nos relations locales qu’au niveau de la planète.
Une urgence : l’évolution de la société conduit à des rencontres de plus en plus fréquentes avec les croyants musulmans, tantôt de manière sereine et constructive dans la marche courante de la vie en société, tantôt d’une manière fanatique et agressive qui fait irruption dans notre actualité, voire dans notre vie personnelle ou familiale ; toute l’Eglise est invitée à prendre part au défit de la rencontre et de l’accueil de l’autre car le rejet et l’ignorance ne conduisent qu’au repli sur soi et à la haine. Il est urgent de mettre le message évangélique en action pour une humanité réconciliée.
Une mission : il y a plus de 50 ans, les Père du Concile Vatican II ont rédigé un texte novateur et engageant, la déclaration Nostra Aetate, concernant la relation avec les autres croyances, et en particulier avec les religions croyant en un Dieu Unique (judaïsme, islam). Extrait du paragraphe concernant la religion musulmane : « Même si, au cours des siècles, de nombreuses dissensions et inimitiés se sont manifestées entre les chrétiens et les musulmans, le saint Concile les exhorte tous à oublier le passé et à s’efforcer sincèrement à la compréhension mutuelle, ainsi qu’à protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté. » Le Cardinal Tauran, président du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, relayé par de nombreux responsables de l’Eglise, redit souvent que le dialogue avec les musulmans est une obligation pour construire une humanité en paix et un devoir pour faire connaître le message de l’Evangile qui s’adresse à tous les habitants du monde.
Depuis son élection, le pape François ne cesse de rappeler cette mission, comme dans ces mots extraits de l’encyclique La joie de l’Evangile : « Une attitude d’ouverture en vérité et dans l’amour doit caractériser le dialogue avec les croyants des religions non chrétiennes, malgré les divers obstacles et les difficultés, en particulier les fondamentalismes des deux parties. Ce dialogue interreligieux est une condition nécessaire pour la paix dans le monde, et par conséquent est un devoir pour les chrétiens, comme pour les autres communautés religieuses. »
La spécificité d’un service pour les relations avec les musulmans doit être placée dans le cadre de la mission de l’Eglise catholique qui reste attentive et au contact du monde, de tous les hommes qui y vivent, quelque soit leur situation ou leur croyance. Par fidélité à cette mission et à l’Evangile, l’Eglise veut les rencontrer, là où ils vivent, là où ils prient, pour dialoguer en vue d’une meilleure connaissance et d’un meilleur respect de chacun dans sa spécificité afin de construire, ensemble, un monde plus juste et plus fraternel.
L’Eglise universelle et l’Eglise diocésaine s’organisent pour assurer cette mission pour accompagner les différentes problématiques du monde contemporain. C’est ainsi que le Service pour les relations avec les musulmans s’inscrit dans l’ensemble des moyens mis en œuvre pour des missions particulières, à l’instar du service pour les relations avec le judaïsme ou pour l’œcuménisme pour ne citer que ceux qui concernent les relations interreligieuses. Dans ce cadre, le SDRM est en relation transversale avec les services et organismes d’Eglise qui, par leurs activités, sont en contact avec la communauté musulmane (enseignement, pastorales de la santé et des migrants.